Wiko Rainbow, la (très) bonne surprise

PRÉSENTATION

Pour ce faire, il compte sur une fiche technique très correcte, proposée à un tarif défiant encore une fois toute concurrence. Ses principales caractéristiques comportent notamment un écran IPS HD (1280 x 720 px), un chipsetquadruple cœur Mediatek MT6582 (Cortex-A7 à 1,3 GHz), 1 Go de mémoire vive, 4 Go de mémoire interne (+ microSD), un capteur photo de 8 mégapixels capable de filmer en Full HD 1080p, une capacité double SIM, une compatibilité 3G+ (jusqu'à 21 Mb/s) et une batterie de 2000 mAh.

Le Rainbow tire son nom de ses déclinaisons colorées puisque l'appareil est disponible en sept couleurs différentes (
blanc, corail, violet, noir, fuchsia, turquoise, jaune fluo). Il est sorti depuis quelques jours, au prix conseillé de 149 €.

Test Wiko Rainbow

ERGONOMIE ET DESIGN 3/5



Contrairement aux récents smartphones de la gamme Hell chez Wiko, et notamment les Darknight et Darkmoon, le Rainbow ne propose pas un design aussi abouti. Ici, point de plaque arrière en métal, le constructeur ayant employé uniquement du plastique pour la coque. Toutefois, ce plastique prend ici la forme d'un revêtement légèrement gommeux, qui se révèle très agréable à manipuler. Cette coque recouvrant tout l'arrière de l'appareil, et même ses bords, on peut l'intervertir avec une autre pour complètement changer sa couleur. 
Test Wiko Rainbow

Côté prise en main, même si les dimensions du Rainbow sont équivalentes à celles du Darkmoon, le premier cité paraît plus imposant. La faute est sans doute à aller chercher du côté des bords d'écran assez épais, et surtout du côté du poids de 167 g sur la balance. Et ce alors que la moyenne des smartphones pourvus d'écran de 5 pouces tourne plutôt aux alentours de 140 g. Au-delà des chiffres, l'appareil semble bel et bien lourd une fois en main. On se demande ce que Wiko a bien pu fourrer dans son Rainbow étant donné que la capacité de la batterie reste à 2 000 mAh. Toutefois, après quelques jours d'utilisation, on finit par s'y faire. La préhension est donc globalement correcte.
 
Test Wiko Rainbow

ECRAN 4/5



En théorie, l'écran est l'atout numéro un du Wiko Rainbow. Il faut dire que dans sa gamme de prix, les constructeurs proposent des définitions WVGA (800 x 480 px) ou qHD au mieux (960 x 540 px). Le smartphone qui nous intéresse ici fait beaucoup mieux avec une dalle IPS de 5 pouces, pour une définition HD de 1280 x 720 px. Le Rainbow profite donc d'une finesse d'affichage inédite sur ce segment tarifaire, avec une densité de 294 pixels par pouce. Évidemment, tous ces chiffres n'auraient guère de sens si la qualité de l'afficheur n'est pas au rendez-vous. Mais les résultats du labo sont formels : l'écran du Rainbow est très bon. Certes, aucune des valeurs mesurées n'est exceptionnelle et pour chipoter, on pourrait même noter une très (très) légère dérive vers le bleu. Toutefois, que ce soit du côté du Delta E mesuré à 4,2, du taux de contraste à 853:1, de la luminosité max à 462 cd/m² ou encore de la température des couleurs à 7679 kelvins, cet afficheur ne souffre d'absolument aucune faiblesse. Rappelons au passage que le Delta E quantifie l'écart entre des couleurs parfaites et ces mêmes couleurs affichées sur un écran donné, et que le résultat doit s'approcher de 0. Quant au temps de latence, il est de 115 ms, soit une réactivité dans la moyenne.

Parmi les concurrents du Rainbow, le plus sérieux est sans conteste le Motorola Moto G. Son écran lui aussi HD 720p est certes un peu plus petit, avec une diagonale de 4,5 pouces. Mais il propose en contrepartie une qualité un peu supérieure à celle du smartphone ici testé. La dalle du Moto G affiche un Delta E de 3,9, un taux de contraste de 1166:1, une luminosité maximale de 440 cd/m² et une température des couleurs de 7798 kelvins. Dans tous les cas, que vous optiez pour l'un ou l'autre, vous ne serez pas déçus par leurs écrans.
 
Test Wiko Rainbow

INTERFACE ET NAVIGATION 3/5



L'interface utilisateur du Rainbow ne réserve pour sa part aucune surprise. Wiko a de nouveau opté pour une version quasi pure d'Android, sans surcouche ou presque. On retrouve ici la version 4.2.2 Jelly Bean du système d'exploitation de Google, avec pour seul ajout une vue d'ensemble de tous les écrans d'accueil, ainsi que la possibilité d'en créer jusqu'à huit. Mais pour le reste, de la barre de notifications au menu des applications et widgets en passant par les accueils évoqués à l'instant, tout est identique à de l'Android pur jus. Dommage toutefois que Wiko n'ait pas fait l'effort de proposer la version la plus récente d'Android, à savoir la 4.4 KitKat. Surtout que les mises à jour ne sont pas forcément le point fort du constructeur...
 
Test Wiko Rainbow

Test Wiko Rainbow

L'ensemble est animé par un chipset quadruple cœur Mediatek MT6582, avec quatre cœurs Cortex-A7, chacun cadencé à 1,3 GHz, et épaulé par 1 Go de mémoire vive. S'il ne s'agit pas là de la configuration d'une bête de course, le Rainbow nous a une fois de plus surpris. Cette fois pour sa réactivité. La navigation dans les menus offre une très bonne fluidité et les applications se lancent promptement. Il faut vraiment enchaîner à la suite les ouvertures d'applis gourmandes pour saturer la mémoire vive et faire ralentir l'appareil. Mais en utilisation classique, de tels ralentissements sont rares. Enfin, cerise sur le gâteau, même si le Rainbow n'est pas en mesure de supporter les jeux en 3D les plus exigeants, il se montre tout de même capable de faire tourner quasiment toutes les applications de Google Play, et même certains jeux 3D comme Dead Trigger 2 (niveau de détail "bas") ou Riptide 2. Dommage que l'appareil ne propose que 4 Go de mémoire interne. Concrètement, il n'en reste que 2 Go. S'il est bien sûr possible d'étendre à peu de frais la mémoire grâce au port microSD, certaines applications ne peuvent être déplacées sur ladite carte. Or, la taille des jeux allant en grossissant — ceux à plus de 1 Go sont désormais courants —, l'utilisateur friand de multimédia peut vite se retrouver à l'étroit...
 
Test Wiko Rainbow

MULTIMÉDIA 3/5



Avec son bel écran HD de 5 pouces, le smartphone de Wiko permet de profiter confortablement des vidéos. Certes, le lecteur vidéo natif montre quelques lacunes en matière de formats et de codecs, mais il suffit de télécharger une appli gratuite comme MX Player pour que tout rentre dans l'ordre. L'appareil devient alors capable de lire sans broncher des vidéos HD ou Full HD. Dommage que la sortie audio déçoive avec une distorsion élevée à fort volume. À cela s'ajoute une restitution sonore loin d'être parfaite. Quant au haut-parleur externe, il s'avère être correct si l'on évite de pousser le volume trop haut. Bien vues, deux petites pointes sont présentes au niveau de la grille du haut-parleur permettant de légèrement le surélever. Du coup, ce haut-parleur n'est plus obstrué une fois posé à plat. De plus, cela permet au son d'être amplifié par le support sur lequel il est posé.

PHOTO 3/5



Le Rainbow continue sur sa lancée. Après nous avoir étonnés avec son écran et sa réactivité, l'appareil enfonce le clou sur la partie photo. Pour faire simple, sachez qu'en environnement lumineux, le capteur de 8 Mpx permet deshooter des photos vraiment réussies, avec une bonne fidélité des couleurs, des contrastes très décents et un niveau de détails tout à fait satisfaisant. Seuls les contours s'avèrent un peu trop renforcés. Sans que cela gêne vraiment. En revanche, les choses se corsent lorsque la luminosité baisse. Le capteur montre alors ses limites et retourne à sa condition de modèle équipant un appareil d'entrée de gamme. Vous pourrez constater par vous même la différence en cliquant sur notre face à face ci-dessous. Quant au flash, il a tendance à légèrement "brûler" les sujets situés trop prêts. Néanmoins, ces défauts ne suffisent pas à remettre en cause le fait que le Rainbow propose une captation de photo / vidéo loin devant la concurrence dans cette gamme de prix.
 
Test Wiko Rainbow
À gauche, Barbie sans flash, à droite, avec flash.
 
Test Wiko Rainbow
À gauche, scène avec conditions de luminosité optimales, à droite, basse luminosité.
 

AUTONOMIE 4/5



Avec un score de 50 512 s dans l'application Battery Benchmark, la "petite" batterie du Wiko Rainbow s'en est tirée avec les honneurs. Un tel score correspond en effet à deux journées pleines d'autonomie. Du moins en théorie. Car en pratique, il faut plutôt compter sur environ une journée et demie d'autonomie réelle. Mieux vaut donc le recharger tous les jours, sous peine de vous retrouver en rade le lendemain si vous n'avez pas accès à une prise. 
Le Wiko Rainbow côté téléphonie
Comme à son habitude (hors Wax, un modèle 4G), Wiko livre ici un smartphone capable de gérer deux cartes SIM simultanément. L'utilisateur peut choisir de les activer de concert, de n'en faire fonctionner qu'une ou de sélectionner seulement certaines fonctions (appels, SMS, data, etc.). À chaque appel ou SMS, il est possible d'opter pour l'une ou l'autre des cartes SIM. Quant au fix GPS, il s'est montré à la fois rapide et stable. Enfin, la qualité audio en conversation est tout à fait correcte, l'appelant et l'appelé s'entendant de manière claire et audible, sans microcoupure, souffle, grésillement ou bruit parasite.

POINTS FORTS

  • L'écran HD, spacieux et offrant un bon rendu.
  • La qualité de fabrication correcte.
  • La fluidité et la réactivité de l'ensemble du système.
  • Le très bon rendu photo en situation de luminosité normale.
  • L'autonomie honorable.

POINTS FAIBLES

  • Un peu lourd pour son gabarit.
  • Une version plus toute jeune d'Android.
  • La qualité des photos en basse luminosité.
  • Le rendu audio assez décevant.

CONCLUSION 3/5

Dans l'absolu, le Wiko Rainbow fait un smartphone de milieu de gamme très décent, tant pour son écran que pour la qualité de ses photos (jour), sa fluidité ou son autonomie. Il n'est certes pas sans défaut comme vu tout au long du test, mais aucun de ces points perfectibles n'est rédhibitoire. Néanmoins, l'appareil devient exceptionnel lorsqu'on ajoute son tarif à l'équation. C'est bien simple, il se permet même de devenir le meilleur rapport qualité/prix Android pour celles et ceux qui ne sont pas intéressés par la 4G, devant le pourtant remarquable Moto G. Il ne reste plus qu'à espérer que les errances du SAV de Wiko appartiennent au passé...
3Wiko RainbowLes Numériques2014-05-22 09:00:00

Commentaires

Articles les plus consultés